Ouvrir un garage auto : les 4 étapes clés pour réussir sa création d’entreprise

Qui n’a jamais eu envie d’ouvrir un garage auto ? Devenir son propre patron, se lancer dans une reconversion professionnelle… Autant de perspectives séduisantes, stimulantes, mais aussi incroyablement stressantes ! Il n’y a rien de pire que de se retrouver seul(e) avec son problème et ses questions. La réparation automobile est un secteur extrêmement concurrentiel, inutile de vous préciser que personne ne vous attend. Il existe cependant de réelles opportunités. La voiture est une passion française qui se décline aussi bien avec des modèles anciens que des berlines ou des SUV dernier cri. Mais avant de mettre les mains dans un capot, vous devez mener une certaine réflexion et satisfaire bon nombre d’obligations légales. Entre l’étude de marché, le business plan ou le choix d’un local, voici les étapes clés pour ouvrir votre garage automobile avec succès.

Cet article est garanti sans mal de tête à l’issue de la lecture !

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Se lancer, avec ou sans diplôme

La question ne se pose pas si vous appartenez à ce secteur d’activité. Peut-être êtes-vous déjà mécanicien ou chef d’atelier dans un garage, vous disposez donc des compétences techniques dans le domaine.

La précision est importante dans le cadre d’une reconversion. Si vous êtes dans ce cas-là, votre changement de vie passera forcément par la case diplôme ou formation professionnelle. Le métier de mécanicien réparateur automobile (MRA) ou de carrossier est une profession réglementée comme le stipule la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 (modifiée par le décret du 4 mai 2017).

Un mécanicien professionnel a une obligation de résultat. Il doit remettre en état le véhicule qui lui est confié et le restituer à son propriétaire sans aucun défaut compromettant la sécurité. C’est pourquoi nous vous conseillons d’avoir un diplôme, type CAP, BEP ou bac pro. Sinon, vous devez pouvoir justifier de 3 années de pratique de cette activité, à titre professionnel.

Ayez bien à l’esprit qu’un spécialiste de la réparation automobile doit mettre en œuvre des connaissances assez pointues en électricité, en électronique ou encore en hydraulique, en plus de celles en mécanique.

 

Réaliser une étude de marché

Mener à bien une étude de marché est un préalable indispensable, et sans cette réflexion, les banques ne vous accorderont pas le moindre rendez-vous.

Réaliser ce type de document peut paraitre fastidieux, mais vous obligera à analyser votre futur secteur d’activité dans le détail. L’étude de marché doit permettre de préciser un certain nombre de points.

Point n° 1 : la future clientèle

Si vous ciblez une clientèle bien précise, vous devez la connaître sur le bout des doigts : la démographie, la catégorie socioprofessionnelle et le type de véhicules possédés, la manière d’entretenir son véhicule, ses attentes… Inutile de vous lancer dans une étude sociologique poussée, les chambres de métiers détiennent des documents d’étude qu’ils pourront mettre à votre disposition.

Point n° 2 : le dynamisme d’une zone géographique

La zone d’implantation détermine le type de clientèle et l’offre commerciale. Si les prestations de votre garage sont classiques, il y a de grandes chances pour que votre zone de chalandise se situe dans un rayon de quelques kilomètres autour de votre garage. Le profil type de votre cœur de cible aura forcément une incidence sur vos tarifs. 

Le dynamisme d’un secteur s’apprécie également en fonction des autres commerces et enseignes présents. Leur bonne santé financière représente un excellent indicateur. Vous trouverez sans peine toutes ces données sur internet.

Point n° 3 : la réalité de la concurrence

L’analyse de la concurrence est fondamentale et permet d’ajuster son offre. Plutôt que de se positionner sur un segment très concurrentiel, pourquoi ne pas diversifier vos prestations ou en proposer des différentes ?

Une étude de marché bien menée constitue une formidable aide à la décision. Elle peut prendre plusieurs mois et nécessitera que vous vous déplaciez fréquemment sur le terrain, car vos éléments doivent être les plus concrets possibles.

 

Un business plan en béton pour ouvrir sereinement son garage auto

Le business plan exige que vous développiez davantage votre projet. Il vous placera probablement dans une situation d’inconfort, c’est normal et tant mieux. Pourquoi tant de cruauté ? Mais c’est pour votre bien ! « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Si vous ne parvenez pas à présenter votre activité dans le détail et sous tous les angles, c’est très certainement que tout n’est pas limpide dans votre esprit.

La rédaction du business plan est un test : vous devez expliquer votre activité, la chiffrer, prévoir les coûts, définir votre seuil de rentabilité et anticiper vos charges à venir. Le futur entrepreneur avisé que vous êtes doit également établir la stratégie commerciale et de communication de son entreprise.

À l’issue, vous pouvez savoir si votre projet est réaliste et réalisable. Ce document assoit votre crédibilité auprès d’éventuels partenaires financiers.

Vous vous sentez seul et désemparé pour établir votre business plan ? Ce document, qui vous accompagnera tout au long de la création de votre garage doit contenir les éléments suivants :

• l’étude de marché la plus complète possible, en fonction de votre secteur géographique ;

• le détail de votre offre commerciale : atelier de réparation, dépannage, carrosserie-peinture, atelier pour voitures anciennes ou Youngtimers ;

• vos tarifs  ;

• le statut et le type de structure choisis pour exercer votre profession ;

• les aspects financiers avec votre apport, les charges et les coûts fixes, le seuil de rentabilité, les investissements initiaux (l’outillage, les machines, les équipements, mais aussi d’éventuels travaux) ainsi que ceux à court et moyen termes et les frais occasionnés par l’entretien ou le renouvellement de vos équipements et installations ;

• la stratégie commerciale ;

• le plan de communication.

 

Trouver un bon local

Le choix d’un local pour exercer la profession de mécanicien n’est pas une étape facile ! Le lieu de votre futur atelier doit bien évidemment être adapté à votre activité, à vos moyens financiers du moment, tout en tenant compte d’une potentielle extension de votre entreprise. Vous devez considérer si le bâtiment choisi nécessite des travaux et s’il répond aux normes propres à l’exercice de l’activité de réparateur automobile.

Pour ce genre de démarches, autant faire appel à des professionnels qualifiés. Soit vous vous adressez à des agences immobilières spécialisées dans la location ou la vente de locaux commerciaux, soit vous partez en quête vous-même de la perle rare. Une nouvelle fois, internet regorge de bons plans, avec les sites spécialisés dans ce type de transaction.

La taille de votre local (plus moins 2 000 m²), tout comme votre activité, vous astreint aux obligations réglementaires des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Selon la superficie de votre atelier, les produits employés et stockés et les spécificités de votre activité, vous êtes soumis à une autorisation ou une déclaration. Les chambres des métiers et de l’artisanat accompagnent régulièrement les entrepreneurs dans leurs démarches, ne craignez surtout pas de les solliciter.

 

La promesse initiale de cet article était de vous éviter une migraine, nous espérons également qu’il aura répondu à un maximum de questions ! N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience et à consulter les autres articles du blog.

 

Sources : https://www.creer-mon-business-plan.fr

Sources   : https://business.lesechos.fr

Sources des images:
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